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vendredi 19 juin 2015

Lus-La-Croix-Haute | « Quand j’ai vu les bêtes mortes, j’en ai chialé ! »

Lus-La-Croix-Haute | « Quand j’ai vu les bêtes mortes, j’en ai chialé ! »

LUS-LA-CROIX-HAUTE« Quand j’ai vu les bêtes mortes, j’en ai chialé ! »

Le loup a encore attaqué dans le secteur de la Pointe Feuillate, sur la commune de Lus-la-Croix-Haute.
Le loup a encore attaqué dans le secteur de la Pointe Feuillate, sur la commune de Lus-la-Croix-Haute.
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La dernière fois, c’était en 2003, à la même époque et quasiment au même endroit. Le loup lui avait emporté deux brebis. Dans la nuit de lundi à mardi, le loup a encore frappé. Fort cette fois. « J’ai découvert 12 brebis mortes, 5 blessées et 13 bêtes sont toujours portées disparues. Le troupeau était complément en panique avec des bêtes dispersées partout sur un périmètre de 20 hectares. J’en ai chialé ! » avoue Patrick Durand, éleveur à Lus-la-Croix-Haute depuis quatre générations.
Deux jours après l’attaque, c’est toujours la colère face à la cruauté du loup qui ne s’est finalement “restauré” réellement que sur une de ces pauvres bêtes. « Que voulez-vous, je suis un passionné alors forcément on s’y attache ! L’argent que je vais toucher pour la perte ? Je m’en fous ! C’est mes bêtes qui vont me manquer », lâche, la gorge serrée, Patirck Durand. Des mots et encore de la colère : « Avec deux attaques en trois semaines sur le secteur de la Pointe Feuillette, je savais que ça allait être mon tour, un jour. »
Dans cette épreuve, l’éleveur lussois était soutenu hier matin par Clara Thomas, sous-préfète de Die, venue lui rappeler qu’il était indispensable de mettre en place des mesures de protection. « C’est la clé pour diminuer le risque de prédation, assure Clara Thomas, chargée de mission “loup” pour le Département. Il faut absolument que les éleveurs comprennent la nécessité de mettre en place le maximum de protection de leur troupeau. »

Déjà 76 victimes du loup dans la Drôme cette année

Évoquant aussi « la nécessité d’obtenir l’autorisation de tir de défense, avant même une quelconque attaque », ce qui « permettra aux éleveurs de mieux se protéger. Il y a une vraie volonté de l’État de les accompagner et de nombreuses avancées sont en cours dans le cadre du Plan loup. Aujourd’hui, plus de 100 éleveurs drômois possèdent l’autorisation de tirs de défense contre 20 il y a quelques mois. C’est quatre fois plus que l’an dernier. »
Cette dernière attaque, mardi, a fait grimper le nombre de victimes à 76 cette année dans la Drôme. Un chiffre comparable à 2013 qui avait été une année record.

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