Monde paysan : suicides dans les campagnes
4 à 500. C’est le nombre de suicides d’agriculteurs recensés en France, chaque année, d’après des chiffres provenant des Caisses de la MSA (Mutualité sociale agricole) et de l’INVS, l’Institut national de veille sanitaire. Mais le chiffre réel est sans doute bien supérieur aux statistiques car, pour des problèmes liés aux assurances notamment, beaucoup de décès seraient déclarés dans la catégorie accident ou maladie. Le suicide dans les exploitations agricoles révèle un effrayant constat : par des lois scélérates, par une multiplication des contraintes administratives et environnementales notamment, par le système du « toujours moins cher » auquel on a habitué le monde urbain, le monde politique accule des agriculteurs à mettre fin à leurs jours. Au-delà de toutes ces explications, il y en a une autre, essentielle celle-ci : l’européisme et le mondialisme défendus par le système politique, le dogme intangible de l’ouverture des frontières pour qui la disparition du monde paysan et les suicides dans les campagnes sont de simples « dommages collatéraux ».
Suicides dans les campagnes, disparitions d’exploitations : la fin du monde paysan ?
De plus en plus vilipendés par le monde urbain, par les médias, écrasés sous le poids de leurs charges, soucieux de leurs traditions – « la ferme » souvent transmise par les parents est un patrimoine qu’il faut conserver et pérenniser coûte que coûte – harcelés par des contraintes économiques qu’ils n’ont pas voulues – des agriculteurs décident de se suicider. La France a perdu 300.000 exploitations agricoles en 25 ans ! Il y en avait 800.000 dans les années 80. Preuve de son mal-être, le monde agricole a lancé un cri de désespoir au monde politique il y a trois semaines avec « la nuit de la détresse » organisée partout en France. Depuis les actions ne cessent de se multiplier.
Ce reportage réalisé par Armel Joubert des Ouches a pour but de briser le tabou des suicides dans les campagnes mais aussi de réveiller le monde politique qui, quoi qu’il en dise, méprise de plus en plus le monde paysan.
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