La Fédération nationale ovine (FNO) a décidé d’organiser une manifestation à Paris, le 27 novembre prochain, pour demander l’exclusion des loups des zones d’élevage. Les éleveurs ovins se mobiliseront dès les 25 et 26 novembre pour organiser deux transhumances qui rejoindront le Champ de Mars à Paris, le jeudi 27 novembre à 10h.
Une première transhumance partira de Bar-le-Duc le 25 novembre à 11h et fera étape à Châlons le 26 novembre à 11h. Une deuxième transhumance débutera au Puy-en-Velay le 25 novembre à 10h et fera étape à Moulins le 25 novembre à 16h. Les brebis repartiront le 26 novembre à 8h et feront une dernière halte à Orléans le 26 novembre à 14h.
La FNO dénonce « l’ampleur des attaques de loups de ces dernières semaines, la souffrance et le profond désarroi des éleveurs ovins », « l’inefficacité évidente des mesures de prélèvement et du plan loup en général » et « l’immobilisme des pouvoirs publics par rapport aux attaques incessantes de ces prédateurs sur les troupeaux ».
Selon la FNO, « ce sont plus de 7500 animaux qui ont péri entre les dents de ces prédateurs », au 31 octobre dernier.
« Cette situation est intolérable ! Alors que la pression de la société sur les éleveurs se fait toujours de plus en plus forte en ce qui concerne le respect du bien-être animal dans les exploitations, il semble inconcevable que l’Etat ne laisse pas la possibilité aux éleveurs de défendre leur troupeau. L’Etat français serait-il dépassé par les plus de 300 loups? »
Les associations environnementales demandent l’abrogation de l’arrêté autorisant les battues
Si les éleveurs dénoncent « l’immobilisme » des pouvoirs publics, les associations environnementales fustigent a contrario les mesures expérimentales autorisées depuis août dernier, et notamment la possibilité donnée aux chasseurs d’abattre des loups lors de battues ou de chasse à l’affût. « Avec trois loups abattus le 12 novembre à Canjuers (Var) par des chasseurs, le « quota » de dérogation pour destruction d’espèce protégée attribué par le préfet a déjà été dépassé », observent FNE (France nature environnement), la LPO (Ligue de protection des oiseaux), FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature). « Anticipant ces dérapages bien prévisibles, FNE et la LPO ont fait début septembre un recours en Conseil d’État contre cet arrêté et les dispositions injustifiables qu’il contient au regard du statut de protection de l’espèce. Preuve est malheureusement faite aujourd’hui que ces dispositions ne garantissent pas le respect du cadre dérogatoire, et qu’un nombre indéterminé de loups peuvent être détruits dans une zone sans intervention adéquate d’agents assermentés. »
Dans leur communiqué, FNE, LPO, FNE PACA et Frapna considèrent que « la défense des troupeaux est légitime. À ce titre et en toute responsabilité, nos associations ne se sont pas opposées par principe à toute régulation. La destruction à titre préventif de l’ensemble des loups d’un territoire, voire d’un département, est inacceptable et illégale s’agissant, rappelons-le, d’une espèce protégée. Nos associations en appellent à la responsabilité de la Ministre de l’Écologie pour abroger cet arrêté dangereux et inadéquat. Et à construire enfin une politique responsable conciliant le pastoralisme et la présence des grands prédateurs. »
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