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jeudi 12 novembre 2015

Du colostrum congelé de bonne qualité pour sauver des veaux et des agneaux

Du colostrum congelé de bonne qualité pour sa11 novembre 2015

Du colostrum congelé de bonne qualité pour sauver des veaux et des agneaux

Beaucoup plus efficace que les substituts de colostrums du commerce, le colostrum de vaches, brebis ou chèvres congelé est très pratique à utiliser.
Le colostrum a pour particularité une teneur en protéines de l’ordre de 100 à 200 g par litre contre 35 à 40 g pour le lait. Parmi ces protéines, les immunoglobulines de type G (IgG) représentent près de 80 % des immunoglobulines colostrales.
Les mesures réalisées sur les colostrums de brebis et de vaches montrent une très grande variabilité, certains colostrums n’étant pas de qualité suffisante pour couvrir les besoins d’un veau ou d’un agneau. Inutile alors de le conserver dans l’objectif de complémenter des nouveaux nés qui n’en ont pas reçu suffisamment !

 

80 % des colostrums de brebis allaitantes sont de bonne qualité

 

Les références¹ disponibles sur le colostrum de brebis révèlent une hétérogénéité entre les brebis, qui semble indépendante de la race. Dans cette étude, 18 % des brebis de races allaitantes présentent un colostrum dosant moins de 50 g d’IgG par litre, c'est-à-dire considéré de qualité médiocre. Près de la moitié des échantillons révèle un colostrum de bonne qualité et 30 % d’entre eux sont d’excellente qualité, c'est-à-dire supérieur à 100 g d’IgG par litre (graphique 1).

Graphique 1 : qualité du colostrum de première traite de brebis de races allaitantes
(Cliquez sur le graphique pour l'agrandir)
Source : CIIRPO, Fédatest, UMT SPR 2013

La grille d’appréciation de la qualité d’un colostrum :
  • Moins de 50 g d’immunoglobulines de type G (IgG) par litre : qualité médiocre
  • Entre 50 et 100 g d’IgG par litre : bonne qualité
  • Plus de 100 g d’IgG par litre : excellente qualité

 

Plus de la moitié des colostrums des vaches Holstein serait de qualité insuffisante

 

Selon de récentes références (graphique 2), le colostrum de première traite de vaches laitières de race Holstein s’avère de qualité plus médiocre avec 57 % qui affichent un taux d’IgG très insuffisant. Ce type de colostrum, mérite par conséquent d’être évalué en matière de qualité avant d’être congelé et de constituer un stock pour compenser un manque de colostrum d’une mère venant de mettre bas.


Graphique 2 : qualité du colostrum de première traite de vaches laitières Holstein
(Cliquez sur le graphique pour l'agrandir)
 
Source : source Y Le Colzer, non publié

La grille d’appréciation de la qualité d’un colostrum :
  • Moins de 50 g d’immunoglobulines de type G (IgG) par litre : qualité médiocre
  • Entre 50 et 100 g d’IgG par litre : bonne qualité
  • Plus de 100 g d’IgG par litre : excellente qualité

 

Peser le colostrum pour s’assurer de sa qualité

 

Afin de tester la qualité du colostrum, deux outils peuvent être utilisés : le pèse colostrum et le réfractomètre. Le pèse colostrum a été étalonné en production bovine.  Cet outil est un bon moyen pour discriminer les « bons » et les « mauvais » colostrums. Son prix indicatif est de 27 € HT et on peut le trouver dans les coopératives d’approvisionnement en matériel d’élevage. Mais attention, sachez que l’échelle utilisée en production bovine n’est pas valable pour les ovins. La limite qualitative fixée à 50 g par litre est en réalité de 75 g par litre pour les ovins.
Le réfractomètre est d’un coût plus élevé (de 40 à 200 € selon qu’il s’agisse d’un réfractomètre optique ou numérique). La limite entre les « bons » et les « mauvais » colostrums se situe à 24 % Brix.

 

De 2 à 4 litres pour un veau, 200 à 400 ml pour un agneau

 

Si l’estimation de la qualité du colostrum donne de précieuses indications, elle ne suffit pas à donner des leviers d’amélioration du taux de mortalité des veaux ou des agneaux. Il manque en effet un autre élément clef : le nouveau né a-t-il suffisamment bu de colostrum et assez tôt après sa naissance ?  Pour le savoir, une prise de sang est nécessaire. La mesure de la concentration sanguine en IgG ou en protéines totales suffit alors à déterminer s’il y a réellement un problème dans l’élevage. Si en savoir plus, vous pouvez contacter votre vétérinaire.

¹ étude réalisée de 2009 à 2013 par l’Institut de l’Elevage et Fédatest dans le cadre de l’Unité Mixte Technologique santé des troupeaux de petits ruminants sur un échantillon de 742 colostrums
Laurence Sagot (Institut de l'Elevage)uver des veaux et des agneaux

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