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vendredi 25 avril 2014

Le Sénat a voté un amendement permettant d’abattre les loups - Bar-sur-Aube - www.lest-eclair.fr

Le Sénat a voté un amendement permettant d’abattre les loups - Bar-sur-Aube - www.lest-eclair.fr


Nouvelle loi
En début de semaine dernière, à l’occasion de l’examen en première lecture du projet de loi sur l’avenir de l’agriculture, le Sénat a voté deux amendements en faveur des éleveurs d’ovins.
►Le premier prévoit qu’en cas d’attaque, le préfet leur délivre une autorisation de tuer des loups pour une durée de six mois sur le territoire de leur commune, à condition qu’ils soient détenteurs d’un permis de chasse.
►Le second autorise l’abattage des loups dans des zones de protection délimitées chaque année par arrêté préfectoral, indépendamment du prélèvement défini au niveau national. Ces zones concerneront les communes dans lesquelles des dommages importants ont été constatés.
La réaction des éleveurs aubois
Cela fera bientôt un an que le loup a fait son apparition, meurtrière, dans les prairies du Barsuraubois. Pour les élevages locaux durement touchés par le prédateur, cet anniversaire coïncide pratiquement avec l’arrivée de cet amendement favorable à une défense armée face à l’animal – et qui contredit la convention de Berne signée par la France –. Cette annonce a suscité de manière prévisible une réaction positive de la part des premiers concernés, les éleveurs. « Un bon pas en avant », réagissent en chœur Jean-Baptiste Schreiner et Frédéric Bigard, qui travaillent respectivement à Bar-sur-Aube (ferme Saint-Nicolas) et à Colombé-la-Fosse. Leur satisfaction, réelle, est cependant contrebalancée dans la foulée par des réserves, qui laissent à penser que le chemin est encore long afin qu’elle soit totale.
« Nous avons affaire à un animal très malin, capable de sentir la présence de l’homme. Si nous sommes présents, il n’attaquera pas. Or, dans le même temps, nous ne pouvons pas exercer une surveillance toutes les nuits. » La question du temps est aussi mise en avant par Frédéric Bigard, mais en ce qui concerne l’application de la loi même. « Même si j’ai bon espoir qu’elle soit respectée, il faut attendre encore plusieurs mois afin qu’elle repasse devant l’Assemblée nationale. Et d’ici là, il aura le temps de proliférer », soulève-t-il.

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