Il y a trente ans, le métier de berger était exclusivement masculin. Aujourd'hui, près de la moitié des cabanes d'estive en Béarn sont occupées par des femmes, en couple ou en famille, en équipe ou seules. Des bergères qui restent tout l'été en montagne et qui font le même travail pastoral que les hommes. La profession rajeunit, se conjugue désormais aussi au féminin et séduit bon nombre de citadines.
Des rires d'enfants à la montagne, parfois des pleurs, c'est le quoditien de Marie Barbé lorsque ses filles, Lila et Suson, âgées de trois et cinq ans, la rejoignent à l'estive. Marie est bergère salariée l'été et garde un troupeau de brebis laitières sur le plateau du Soussoueou en vallée d'Ossau. "Mon rêve était d'être bergère en montagne avec mes enfants, mais je réalise que c'est très difficile, car je suis seule à l'estive."
Marie Barbé a fait ses études dans le tourisme avec l'envie de vivre en montagne, mais sans aucune notion concrète du métier de bergère. Elle le découvre en tant que stagiaire aux côtés d'Auguste Casassus, un vieux berger, cadet de famille, resté toute sa vie auprès de son troupeau. "C'est avec lui que j'ai tout appris. Il m'a transmis sa passion des bêtes et de la montagne. Et aujourd'hui, je ne pourrais pas être bergère sans monter à l'estive. Cela fait partie intégrante du métier."
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