MONTÉLIMARLes "moutondeuses" priées de rentrer à la maison
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Pascaline Kropp a débarqué de Briançon en octobre dernier avec ses 400 brebis… et ses enfants. L’éleveuse venait mettre son troupeau en pâturage, au service de la compagnie nationale du Rhône (CNR), pour débroussailler les berges du canal sur les communes de Savasse, Ancône, Châteauneuf-du-Rhône, Montélimar et Rochemaure. Un marché gagnant-gagnant sur le papier, car l’éleveuse y trouvait de la nourriture pour ses bêtes tout en nettoyant les berges pour le compte de la CNR. Mais depuis quelques jours, Pascaline Kropp déchante. Elle qui pensait pouvoir travailler sur le site jusqu’à fin mars : « c’est ce que l’on m’avait garanti quand je suis venue faire des repérages au printemps dernier » est aujourd’hui confrontée à la réalité contractuelle avec la CNR. En effet, l’éleveuse est liée à la CNR par un contrat chapeau d’une durée de trois ans. Pendant cette période, le temps de travail sur site peut être ajusté par des ordres de missions. Et en ce qui concerne les parcelles qu’elle occupait, la CNR a dû passer la vitesse supérieure : « pour respecter nos obligations de concessionnaire quant à l’entretien des digues en vue d’une inspection à venir » explique Philippe Armand, le directeur régional. En clair, des moyens mécaniques ont aussi été utilisés pour respecter le planning d’entretien et la mission de Pascaline Kropp s’achève donc en février. L’éleveuse regrette presque d’être venue, elle va devoir repartir dans les Hautes-Alpes et déscolariser ses enfants du Teil : « Je n’ai plus de terrain en mars et un mois de foin c’est 7000 euros ». Philippe Armand précise par ailleurs que sur d’autres sites, comme Bourg-les-Valence ou Beauchastel : « tout se passe bien ».
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