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Une descente des estives prématurée et en urgence
Mercredi 13 septembre, le groupement pastoral de Bonac-vallée d'Orle a fait descendre environ 600 brebis des estives de l'Arech et du port d'Orle, une descente qui s'est donc effectuée trois semaines avant la date traditionnelle. À l'embranchement de Samiac-Balacet, vers 14 heures, sur la route de Sentein, 361 brebis venant de l'estive de l'Arech ont été rassemblées pour être transportées à Ganties (près de Saint- Gaudens). À 18 heures, dans la vallée d'Orle, à La Pucelle, même scénario pour 200 brebis. Pourquoi ? Yannick, le berger de l'Arech explique : «Cela devenait de plus en plus difficile, malgré toutes les précautions prises, regroupement du troupeau le soir, patous… nous avons subi une quinzaine d'attaques, ce n'est plus vivable ! Résultat, il manque 30 bêtes.» À La Pucelle, Jérôme, le berger du port d'Orle, raconte avec plus de précision : «Je voyais les ours tous les jours, un dominant et deux jeunes, j'ai même eu le temps d'allumer mon portable et d'en photographier un en train de manger une brebis. J'ai constaté que l'ours n'attaquait pas la nuit où le troupeau était regroupé, mais en plein jour, lorsque les bêtes étaient étirées dans la montagne ; avec les trois patous à l'avant, lui, il attaquait alors par l'arrière, 7 brebis ont disparu en 15 jours.» Un autre éleveur, Gilbert Guichard, a déjà descendu ses brebis début septembre, quatre semaines à l'avance.
Non seulement les éleveurs sont «en colère» mais se posent énormément de questions sur la gestion des pâturages dans les estives.
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