Au Nid de Brebis

Le Nid de Brebis


mercredi 26 avril 2017

9 ème Salon des Alpages aux Diablerets ( SUISSE)

L'organisation du 9e salon des alpages bat son plein. 

Le thème sera le suivant "Le montagnard est-il encore maître sur son territoire?". 

Programme spécial:
 Vendredi 13 octobre, 20h, projection du film "Un petit coin de paradis", soirée en hommage à la cinéaste Jacqueline Veuve .

Samedi 14 octobre: 


Parcours découverte à 10h30, conférence-débat à 13h30 conférence de Thomas Egger (directeur du SAB) en rapport avec le thème du salon.

Dimanche 15 octobre: 


Journée de l'hôte d'honneur avec apéritif, à 12h, démonstration chiens de conduite des troupeaux à 10h30 et 15h30.

Durant tout le week-end :


Stands de formation en rapport avec le thème du salon, projection de films, exposition d'animaux, restauration, artisanat, vente de produits régionaux.


Plus d'infos :


Salon des Alpages 2017

L’Association des Pâtres des Alpes du Nord

L’Association des Pâtres des Alpes du Nord
Nous sommes heureux de vous annoncer la création, jeudi 28 avril 2016 , de P.A.N , l’association des Pâtres des Alpes du Nord.
Cette création, soutenue par les autres associations de bergers de France, doit permettre de dynamiser et de fédérer la vie associative des bergers et vachers dans les Alpes du nord.
P.A.N a vocation à remplacer l’Association des Bergers de l’Isére, qui restait jusqu’à présent la seule association de pâtres dans les Alpes du nord. P.A.N accepte comme membres les bergers de toute la région administrative « Rhône- Alpes-Auvergne » en attendant et avec le souhait que se crée une association de bergers pour le Massif Central.
Si vous souhaitez nous contacter, vous pouvez Mathieu Erny au 07 81 46 62 11

Formation être salarié en élevage extensif

Formation être salarié en élevage extensif
DATES : 22, 23, 24 mai 2017
PUBLIC : Bergers salariés
EFFECTIFS : 8 à 12 personnes
DURÉE : 3 jours
LIEU : Lycée agricole de La Côte St André
LE PROJET DE FORMATION 2017
Il est centré sur la contribution du berger à gérer de manière efficace et responsable les ressources de l’alpage, à contribuer à la production de produits de qualité dans le respect des règles en matière de sécurité au travail.
POUR QUI ?
Bergers / bergères salariés aux dates du stage, (ou avec un emploi dans l’été – nous contacter dans ce cas).
POURQUOI ?
Bergers et bergères sont seuls en alpage, parfois éloignés des employeurs, prennent la responsabilité des troupeaux, la gestion d’alpages aux enjeux multiples. Alors, pour :
- Se retrouver, réfléchir au métier de berger
- Débuter une nouvelle saison dans de bonnes conditions,
- Partager et acquérir des connaissances et savoirs faire,
- Faire le point sur les actions en cours, échanger de l’information.
COMMENT ?
Cette formation allie pratique et théorie, sur un programme choisi par des représentants des bergers et des employeurs.
- Prévoir des vêtements de travail pour intervenir sur les troupeaux
INSCRIPTION :
Si vous êtes intéressés par cette formation, vous pouvez télécharger ci-dessous les documents, les compléter si besoin et nous les retourner dés que possible.
- le programme de la formation
- les modalités de restauration et d’hebergement
RENSEIGNEMENTS :
Véronique SAVIOZ
Fédération des Alpages de l’Isère : 04 76 71 10 20
Fax : 04 76 71 10 29
mail : federation@alpages38.org

mardi 25 avril 2017

«L'agneau me fait vivre» -

«L'agneau me fait vivre» - 10/04/2017 - ladepeche.fr

«L'agneau me fait vivre»

Agriculture - L'invité de la semaine : Sébastien Pajot, éleveur ovin à septfonds

Sébastien Pajot  a repris et développé le troupeau de  ses parents. Il compte aujourd'hui 250 brebis./Photo DDM,
Sébastien Pajot a repris et développé le troupeau de ses parents. Il compte aujourd'hui 250 brebis./Photo DDM,
Pièce maîtresse des repas de Pâques, l'agneau représente un créneau modeste mais rentable pour les éleveurs. A Septfonds, Sébastien Pajot assure un revenu régulier grâce à un troupeau de 250 brebis.
En période de Pâques, il s'achète deux fois plus d'agneau que d'habitude. En gigot, en côtelettes ou en souris, cette vedette culinaire va s'inviter, cette année encore, sur de nombreuses tables familiales. L'occasion d'aller à la rencontre d'un éleveur ovin dans le département. Sébastien Pajot, 39 ans est à la tête d'un cheptel de 250 têtes sur 50 hectares. Il nous a reçus dans sa bergerie de Septfonds.
Comment êtes-vous devenu éleveur ovin ?
Je me suis installé en 2010 après le décès de mon père. A Septfonds, on ne peut pas faire de fruits ou de céréales. On a des terres d'élevage. Au début, j'ai un peu hésité avec l'élevage bovin. Et puis, j'ai opté finalement pour l'ovin. Mon père avait déjà un petit troupeau de 90 brebis. C'était un point de départ. J'avais moins d'investissement à faire aussi.
Sept ans après, regrettez-vous ce choix ?
Non. Je ne me plains pas. Mais j'ai appris une chose : il faut être passionné pour être éleveur. Il faut être prêt à faire des sacrifices, à commencer chaque journée aux aurores pour nourrir les bêtes et finir tard le soir, le nez encore dans la gestion. Mais on a aussi la satisfaction d'être indépendant.
Au moment de Pâques, combien d'agneaux vendez-vous ?
L'année s'organise autour de trois agnelages, notamment celui de décembre qui permet d'avoir aujourd'hui les agneaux de Pâques. En trois semaines, je vais vendre 140 agneaux. Il y a une très forte demande en ce moment. Il ne fait pas manquer la période.
En quoi l'agneau de Pâques est-il si différent ?
Personnellement, je suis dans une démarche de label agneau fermier. Je ne fais pas de l'agneau de lait de 6 à 8 kg. J'élève et je vends des agneaux de 18 kg. Il a été nourri au lait de sa mère et n'a pas encore découvert les pâturages lorsqu'il est abattu. Sa viande est très tendre, à peine rosée.
Les cours sont-il corrects actuellement ?
On m'achète l'agneau autour de 140 €. En étant seul sur l'exploitation, je n'ai pas le temps de faire de la vente directe. Je vends à une coopérative qui effectue des collectes à Caussade et à Caylus.
A l'heure où le débat sur les aides européennes aux agriculteurs s'invite dans la campagne des présidentielles, à votre niveau, pourriez-vous vivre sans cette manne ?
Non. Bien sûr que non. Chaque année, entre toutes les aides (PAC, zones défavorisées...), je perçois à peu près 20 000 €. Sans cela, il ne serait pas possible de vivre de notre activité. Ou alors il faudrait vendre les produits à des prix d'or qui ne correspondent pas au pouvoir d'achat actuel des gens.

Une centaine d'éleveurs

Le Tarn-et-Garonne n'est pas un grand département producteur ovin. Cependant, la filière compte une centaine d'éleveurs de plus de cinquante brebis. Ces élevages sont situés dans les secteurs de Parisot, Caylus, Saint-Antin-Noble-Val, Montpezat-de-Quercy, Lauzerte et Montaigu-de-Quercy.

lundi 17 avril 2017

Pétition à signer !!!

ITALIE
Appel des bergères au ministre
Nous sommes des femmes, des paysannes, des montagnardes
Nous sommes porteuses d'une culture et d'une civilisation qui au cours des siècles ont transformé le monde en terre pour l'homme.
NOUS ETIONS LIBRES
Nous étions libres. Une liberté qui se payait avec les sacrifices de tous les jours: le froid, la pluie, la neige et le gel, la fatigue sans horaire, ni fête de Pâques ni de Noël ... Mais il y avait le soleil, le vent sur la peau, le bêlement des agneaux, le printemps qui fait croître la vie nouvelle.
Mais maintenant, cette civilisation globalisée a pris notre liberté et nous fait mourir. Chaque mouton a une étiquette à l'oreille avec un numéro, nous sommes tous pris au piège dans un carcan bureaucratique qui nous étouffe: numéro d'étable, part de TVA, numéro de sécurité sociale, numéro de REA, codes ATECO, OTE, CAA, ARAP, ARPEA, AGEA, PEC, modèle 4, modèle 7 ...
Assises à l'ombre d'un arbre de hêtre dans le pâturage nous ne pouvons pas suivre toute cette bureaucratie, et nous devons constamment courir dans les bureaux des associations ... Pendant ce temps, qui garde les bêtes?
Tu signes des questionnaires que tu ne comprends pas, et tu paies, tu paies, tu paies ... Toujours avec la peur de faire des erreurs ou d'oublier un papier, car il est plus grave de se tromper sur un morceau de papier que de négliger les enfants, les cabris ou les agneaux ....
Prendre soin de la famille, de la maison, des brebis, des agneaux et des enfants qui grandissent, tu te sacrifies pour eux, et après ? Les années où les agneaux ne se vendent pas facilement tu dois demander la charité à un commerçant pour qu'il te les prenne, et c'est humiliant...
Une brebis en fin de carrière vaut 20 €. En comptant les heures de travail, nous ne gagnons pas 50 centimes de l'heure certaines saisons ; et il n'y a pas pour nous de caisse de solidarité, de chômage ni de revenu de base.
L'AGONIE DES PETITES ENTREPRISES
C'est un métier de pauvres qui doivent se soumettre à une bureaucratie de riches. Même pour nos associations, nous comptons pour rien et ainsi nos petites entreprises ne peuvent pas progresser.
Sur le papier, cependant, nous sommes égaux! Nous sommes égaux aux grandes exploitations de la plaine qui sont montés dans les alpages avec des milliers de têtes, mais ils ne le sont que sur le papier, avec tous les documents bureaucratiques en règle pour prendre les aides qui devraient plutôt être destinés à la montagne et à ceux qui y vivent et y travaillent!
Et là-dessus s'est ajouté dernièrement le loup : bannière « écologiste » d'une société en décomposition, cette menace a transformé notre vie quotidienne en guerre de tranchées permanente: tu dois toujours être sur tes gardes, tu ne sais jamais quand il arrivera et combien d'animaux il tuera malgré les systèmes de défense mis en place (chiens, réseaux, bornes ...) .. Pour ensuite t'entendre dire: « Mais les bêtes qui sont mortes on vous les paie ! »
* Bientôt sera publiée la première liste de noms où apparaîtra également la vôtre. Cette pétition est un préalable au lancement d'une pétition sur une plate-forme.
Appello delle pastore Siamo donne, siamo pastore, contadine, montanare Siamo portatrici di una cultura e di una civiltà che lungo ...
PROGETTO-PROPAST.BLOGSPOT.COM

mardi 11 avril 2017

La Chèvre Provençale

La Chèvre Provençale – Site de l'association de développement et de sauvegarde de la Chèvre Commune Provençale

Bienvenue sur le site de l’association de développement et de sauvegarde de la Chèvre Commune Provençale !
Vous trouverez ici des informations concernant cette race de chèvre, son élevage, et sa sauvegarde.

Pour la sauvegarde de la race, une association d’éleveurs passionnés

La Chèvre Commune Provençale est reconnue «race à petit effectif». En 2005, on dénombrait entre 500 et 600 femelles pures réparties chez une dizaine d’éleveurs spécialisés.
L’avenir de la race est incertain et fragile.
C’est pourquoi depuis 1993 une association de sauvegarde a été créée par une poignée de passionnés. Son objectif est de développer cette race dans son berceau d’origine, afin de favoriser le maintien de petites exploitations. Devenue symbole du fromage de Banon qui a obtenu une AOC en 2003, on peut espérer qu’un nouvel essor va permettre à cette chèvre de se développer et de reprendre la place qu’elle devrait avoir dans notre Provence.
En 2015, il y a 1600 femelles et 80 boucs purs répartis chez une trentaine d’éleveurs spécialisés.
Vous pouvez contacter l’association pour avoir les coordonnées des éleveurs.

vendredi 7 avril 2017

la boulette néo-zélandaise épisode 10

"Une bergère contre vents et marées", épisode 10: la boulette néo-zélandaise

la boulette néo-zélandaise

Par  @Culturebox
Mis à jour le 31/03/2017 à 15H34, publié le 31/03/2017 à 12H00
épisode 10 illustration© Claude Hubert
C’est bientôt Pâques et je viens d’affirmer à la radio qu’à cette occasion, il valait mieux manger de l’agneau de Nouvelle-Zélande. Oups, ça sent la gaffe! Eclairage.
Chaque année à l’approche de Pâques, les journalistes cherchent des sujets à développer autour de l’agneau. Ils questionnent immanquablement les éleveurs: "Alors, grosse période de travail pour vous? Le pré-salé à Pâques, ça doit cartonner. Que pouvez-vous nous dire? »
La vraie réponse est: "Les agneaux viennent de naître et l’herbe commence à peine à pousser, ils ne sont pas bons à manger". Mais Pâques représente une telle pression commerciale et symbolique qu’il ne faut pas casser le mythe, ni la stratégie des confrères éleveurs…
épisode 10 01© Montage Stéphanie Maubé
Nous sommes dans le Nord de la France, où notre végétation est plus tardive que dans les régions méridionales. Et comme la pousse de l’herbe influe sur le rythme de croissance des animaux, il faut comprendre que quand il n’y a pas d’herbe dans les prairies, les animaux sont dans des bâtiments, nourris de foin et d’aliment. L’aliment peut consister en bonnes céréales, mais ce n’est pas aussi complet que l’herbe. On y ajoute souvent des protéines pour booster la croissance, sous forme de tourteau de soja ou de colza, ainsi que du maïs, en grain secs ou "ensilé", c’est-à-dire broyé humide et conservé sous bâche plastique afin de l’acidifier. L’ensilage de maïs est l’aliment le plus complet, le moins cher et paradoxalement le plus local (car entièrement produit sur la ferme), c’est devenu l’aliment de base des vaches laitières. Son hégémonie est telle que depuis l’après-guerre, la culture du maïs a progressivement nivelé tous les paysages, qu’il s’agisse du bocage normand, des marais poitevin ou du littoral. C’est une "épidémie" qui annihile le caractère de chaque terroir et rend interchangeable la saveur des viandes nourries exclusivement avec cela.
La plupart des producteurs laitiers ne savent plus produire de lait sans ensilage de maïs (ni techniquement, ni financièrement). Le problème du maïs n’est pas le maïs… mais son omniprésence ! Il ne faut pas le bannir en bloc (les grains secs sont un bon aliment) et le bétail a besoin d’être complémenté l’hiver sous peine de mourir de faim. Mais il me semble important de savoir qu’en l’absence d’herbe, les animaux sont nourris artificiellement. Et ce qu’ils mangent, nous le mangeons indirectement.
épisode 10 02© Claude Hubert
A contrario, l’herbe constitue l’aliment complet idéal, ne nécessitant pas de travail quotidien de l’éleveur ni de bâtiment ni de machinisme… les animaux la broutent tout seuls. Il faut juste accepter d’attendre qu’elle pousse!
L’autre paradoxe de Pâques est qu’en Normandie, on apprécie les "gros agneaux", les bonnes carcasses généreuses, juteuses, à viande "rouge" d’animaux qui ont gambadé dans l’herbe, l’ont dégusté pendant des mois, et ont développé leur musculature en vivant dehors. Les agneaux qu’on aime sont des "broutards" et la période la plus plébiscitée est la fin d’été ou l’automne, quand l’animal a savouré les plantes de chaque saison. C’est justement le principe des prés-salés: un agneau imprégné des saveurs de la flore dans laquelle il a pris le temps de grandir.
L’agneau traditionnel de Pâques relève plutôt de l’agneau de lait, à viande pâle et saveur délicate (qui se mue en saveur farineuse et insipide quand il a été gonflé à l’aliment). En somme, une viande qui ne correspond même pas à la tradition gastronomique de la moitié Nord de la France.
Au journaliste radio qui insistait pour comprendre pourquoi certains éleveurs du Mont St-Michel vendaient des agneaux de Pâques, je n’osais répondre que ces agneaux n’étaient sans doute pas beaucoup sortis, et qu’appliquer le tarif élevé des prés-salés pour de la viande presque hors sol, ça sentait la supercherie…
épisode 10 03© Stéphanie Maubé
Comme ça sentait l’impasse de balancer ainsi, mais que je n’osais pas non plus bannir l’agneau du menu de Pâques, j’ai cherché une alternative qui sonnerait positive… Et je me suis souvenue qu’il y a quelques années, un collectif d’éleveurs travaillait sur le "goût" de l’agneau de prés-salés, en collaboration avec des techniciens, des chefs cuisiniers et des ingénieurs agronomes. Des dégustations à l’aveugle étaient organisées, et nous étions tous tombés dans le panneau en trouvant l’agneau de Nouvelle-Zélande très proche du nôtre gustativement.
La raison? Il vit dehors toute l’année, dans d’immenses herbages, et n’est jamais complémenté. Personne ne connaît son âge exact car il est envoyé à l’abattoir quand sa carcasse devient appétissante, sans doute autour d’un an. Il gambade, court, saute dans un relief abrupt, ce qui le muscle. La végétation et la vie au grand air confèrent à sa chair des fibres rouges, juteuses et aromatiques… c’est l’agneau d’herbe par excellence.
 
Le monde à l'envers...
Le monde à l'envers... 
© Claude Hubert
Son défaut réside dans son bilan carbone, il voyage sous vide, et il est souvent congelé. Mais d’un point de vue gustatif, il correspond mieux à une ripaille festive qu’un agneau insipide nourri aux granulés et au soja d’Amazonie.
J’ai ainsi conseillé aux auditeurs de France Bleu Cotentin de privilégier l’agneau néo-zélandais à un mauvais agneau français. Une phrase qui, sortie de son contexte et dénuée d’explication, me vaudra bien quelques ennemis dans la filière ovine…

"Une bergère contre vents et marées", épisode 11: Les prémices du printemps

"Une bergère contre vents et marées", épisode 11: Les prémices du printemps

Les prémices du printemps

Par  @Culturebox
Mis à jour le 07/04/2017 à 15H15, publié le 06/04/2017 à 21H32
Bergère 12 1© Claude Hubert
Le printemps est cette étrange transition pleine de grâce et de promesses: douceur des températures, diminution de la pluviométrie et des tempêtes, pousse de l’herbe. Pour autant, les bergers ne sont pas tirés d’affaire!
L’herbe croît certes, mais très lentement, à peine une pointe de verdillon, et les brebis ont un appétit monstrueux! Elles sortent d’un hiver enfermées à manger du foin et elles rêvent d’une végétation verte et fraîche. Sentir le réveil de la nature les rend folles. Elles ont besoin de reprendre des forces car elles sont en pic de lactation, et leurs agneaux ont cet incroyable appétit des ados en pleine croissance. Tout le monde a une faim de loup et dévore l’herbe plus vite qu’elle ne pousse.
Bergère 12 2© Claude Hubert
Mais mon élevage sur les prés salés est tributaire des mouvements de la mer, et le printemps est la période des marées d’équinoxe. Une semaine sur deux, une grande marée oblige à retirer le troupeau pour le mettre sur des prairies qui ne seront pas recouvertes par la mer. Mais ces herbages-là sont vite dévorés, et les brebis piétinent avec mépris le foin ou les céréales qu’on leur propose, de vraies furies!
Elles redoublent d’inventivité pour s’échapper afin d’aller grappiller de l’herbe dans les talus, les champs des agriculteurs ou les jardins des voisins. Elles bondissent au-dessus des clôtures, les soulèvent ou bien les décrochent de leur poteaux, elles font des trous dans le grillage, traversent des buissons d’épines, des fossés, des rivières!
Bergère 12 3© Claude Hubert
Cinq fois par jour, il faut aller les récupérer dans un endroit où elles ne devraient pas être, sous leurs bêlements indignés!
Bergère 12 8
© Carl Falaise
Une grande partie du travail de l’éleveur consiste en une surveillance permanente, tout en mesurant la pousse de l’herbe, et la suppliant d’accélérer! Le risque si les brebis ne trouvent pas leur compte, c’est qu’elles se tarissent et que cela stoppe la croissance de leurs agneaux. Sevrés trop jeunes, ils resteront alors malingres et mal foutus, jamais vendables.
Pour moi, le printemps est aussi le moment d’une nouvelle vague de naissances, issues de mon second troupeau, que je mène en décalé. Ce troupeau-là est surtout constitué de brebis avranchines, race locale menacée que je défends. Ces brebis ont un caractère particulier: elles n’aiment pas être enfermées, ni privées d’herbe. Quand on les force à rentrer en bergerie, elles font la grève de la faim. Elles restent couchées près de la sortie, butées, refusant de boire ou de manger. En s’affaiblissant ainsi, elles ratent leur agnelage, car elles n’ont plus la force d’allaiter leur agneau.
Après 3 ans à m’arracher les cheveux sur cet étrange trait de caractère, j’ai compris qu’il fallait leur ficher la paix et les laisser toutes seules dehors, puisque qu’elles le réclament. Je les présente donc au bélier plus tard, afin de les laisser passer l’hiver en plein air, dans les prairies sauvages, dont les qualités nutritionnelles leur suffisent.
Bergère 12 4
© Claude Hubert
Quand la date de mise-bas arrive (je sais à quel moment), je les rentre juste le temps de la naissance, et je les ressors aussitôt après. Elles font gravement la tronche pendant leur enfermement, mais cela ne dure que 3 jours. On les croirait en plein bogue technique: elles ne mangent pas, prennent une attitude de protection des agneaux et un air halluciné. Leurs qualités maternelles sont si exclusives qu’elles vont jusqu’à empêcher leurs petits de jouer. Assignés à dormir dans un coin, ils n’ont pas intérêt à moufter sous peine de remontrances courroucées. Elles ne se détendent que quand elles se retrouvent à l’air libre.
Bergère 12 5
© Stéphanie Maubé
La gestion émotionnelle des avranchines: un challenge pédagogique qui dépasse le cadre agricole! Je suis même presque sûre que c’est l'une des raisons qui incite tant d’éleveurs aux profils inattendus à choisir d’en élever pour les sauvegarder… Notre étrange petit groupe n’est constitué que de passionnés atypiques et inventifs, qui n’aiment pas non plus être enfermés, et qui revendiquent une liberté de penser affranchie des codes de l’agriculture dominante.

mercredi 5 avril 2017

Berger des Alpes et de Savoie : les dernières nouvelles. - Le blog de Pâquerette

Berger des Alpes et de Savoie : les dernières nouvelles. - Le blog de Pâquerette

Berger des Alpes et de Savoie : les dernières nouvelles.

par Pâquerette  -  3 Avril 2017, 14:51  -  #Chiens
Photo Emmanuel MARTINOD
Photo Emmanuel MARTINOD
APPEL :
 
Urgent, le chien berger des Alpes et de Savoie
a besoin de nous !

Action de SAUVETAGE

Nouvelle démarche du club de sauvegarde du Berger des Alpes et de Savoie
 

Depuis 5 ans plusieurs personnes essaient de refaire vivre et de maintenir actif  le club de sauvegarde
du  « Berger des Alpes et de Savoie ».
 
Cet hiver, M. Emmanuel MARTINOD a pris le taureau par les cornes. Il a recontacté la S. C. C. qui, ravie de son initiative, est prête à soutenir une nouvelle demande de reconnaissance en missionnant « le club de sauvegarde du Berger des Alpes et de Savoie » pour recommencer un  recensement.
Photos Emmanuel MARTINOD
Photos Emmanuel MARTINOD
Nous vous transmettons donc cet appel de Mr Emmanuel MARTINOD :
« Le travail qui nous attend est énorme ! Espérons que nous serons assez pour mener à bien cette reconnaissance pour une race exceptionnelle de chien de ferme qui doit d'une part, lutter contre la désertification de nos campagnes et d'autre part, son remplacement par une race plus « facile » au travail, le Border collie. Par ailleurs, une race très esthétique arrive également dans nos campagnes et se popularise, le berger australien. »
.Berger de Savoie Catherine CHRISTOPHORY (5).Berger de Savoie Catherine CHRISTOPHORY (2).Berger de Savoie Catherine CHRISTOPHORY (4).

Les pages de Mr MARTINOD
Berger de Savoie - VIROUNEEnsemble SAUVONS le Berger de Savoie !

Mr MARTINOD a donc grand besoin d'aide et
sollicite les bonnes volontés pour l'accompagner dans sa tâche
demande de lui signaler au plus vite les animaux détenus par les adhérent(e)s ou d'autres personnes pour les recenser.
 
Contact :
Club de sauvegarde du Berger des Alpes et de Savoie
Président Emmanuel MARTINOD  55 chemin du Bas Vorzier  74370 Les Ollières
Tél. 04 50 60 89 48 ou  06 95 35 00 74
emmanuel.martinod(at)wanadoo.fr 
( remplacer (at) par @ )