Auteur : Jacques MORVAN
Publié le 7 juin 2019 à 14h11
Depuis quelques semaines plusieurs cas de fièvre Q sont survenus à Maggia dans la vallée du Tessin en Suisse. L'origine de la contamination n'est pas précisée.
Les autorités sanitaires ont ordonné la vaccination des animaux exposés et interdit le transfert des animaux d'une ferme à une autre.
La fièvre Q est une maladie à déclaration obligatoire en Suisse.
Depuis le début de l'année 2019 environ 50 cas ont été notifiés, dont 20 dans le canton du Tessin selon l'Office fédéral de la santé publique.
Rappels sur la fièvre Q
La fièvre Q, ou coxiellose, est une maladie causée par la bactérie Coxiella burnetii. La fièvre Q est typiquement une maladie professionnelle des travailleurs de la viande, les agriculteurs et les chasseurs, les tondeurs et les vétérinaires.
La fièvre Q est causée par le contact direct ou indirect avec les bactéries des animaux infectés.
Cette bactérie est répandue dans le monde entier, et les réservoirs de l'agent pathogène sont nombreux chez les mammifères sauvages et domestiques : on peut la détecter chez les bovins, les moutons, les chèvres et autres mammifères domestiques, ainsi que les chats et les chiens. La transmission de l'infection se fait par voie aérienne par l'inhalation de particules contaminées en suspension dans l'air et le contact cutané ou muqueux avec les selles, l'urine, les secrétions vaginales, le sperme, le lait ou le placenta des animaux infectés.
La maladie est asymptomatique dans la moitié des cas.
Quand elle est symptomatique, elle se manifeste par un syndrome grippal avec un début brusque, de la fièvre, un malaise, des maux de tête violents, des myalgies (douleurs des muscles), une perte de l'appétit, une toux sèche, une douleur pleurale, des frissons, une confusion et des symptômes digestifs à type de nausées, vomissements, diarrhée, d'une hépatosplénomégalie et plus rarement d'un rash cutané sur le tronc.
La fièvre dure approximativement 7 à 14 jours, avec une guérison spontanée complète dans la majorité des cas..
La maladie peut évoluer vers une pneumonie atypique, qui peut mettre en cause le pronostic vital en raison d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë.
Chez la femme enceinte, des risques d'avortement (majorés dans le premier trimestre) ou de menace d'accouchement prématuré sont décrits.
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