En Bigorre, la politique pastorale s’intensifie
Le 19 Mar. 2019Alors que le nombre de bergers a triplé ces 20 dernières années, l’enjeu est de soutenir fortement ce métier d’avenir avec l’accompagnement du GIP-CRPGE…
En Bigorre, la politique pastorale s’intensifie
Le 19 Mar. 2019Alors que le nombre de bergers a triplé ces 20 dernières années, l’enjeu est de soutenir fortement ce métier d’avenir avec l’accompagnement du GIP-CRPGE…
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Les troupeaux qui fleurissent en été dans les pâturages des Hautes-Pyrénées sont toujours une jolie surprise pour les touristes. Et pour assurer le gardiennage des bêtes lors de ces périodes, le Groupement d’Intérêt Public Centre de Ressources sur le Pastoralisme et la Gestion de l’Espace (GIP-CRPGE) s’implique aux côtés des bergers et gestionnaires d’estives.
Ce groupement, qui représente le service pastoral du département, réunit le Conseil départemental, la Chambre d’agriculture, la Direction départementale du territoire, le Lycée agricole de Vic-en-Bigorre, les associations gestionnaires d’estives et le Groupement d’employeurs des bergers/vachers.
Ses missions consistent à définir et mettre en œuvre la politique pastorale, en accompagnant les acteurs gestionnaires des espaces montagnards : organisation collective, structuration du foncier, mise en place d’équipements pastoraux, soutien au gardiennage des troupeaux, accompagnement des projets liés à l’environnement, réalisation des diagnostics pastoraux… Il assure également la promotion du pastoralisme, et la valorisation des savoir-faire en collaboration avec la communauté scientifique.
De plus en plus de gestionnaires d’estives se tournent vers un service de gardiennage pour assurer la sécurité des troupeaux. D’une part, parce que les Hautes-Pyrénées sont un territoire d’accueil des troupeaux extérieurs aux vallées et au département (les éleveurs ne se trouvant pas forcément sur place pour garder leurs bêtes), et d’autre part pour faire face à la prédation grandissante en estive.
Le GIP-CRPGE doit donc faire face à cette demande croissante de bergers salariés sur le département. Pour la prochaine saison, les besoins s’élèvent à soixante bergers salariés. Un chiffre qui n’est actuellement pas couvert, sachant que tous les deux ans, ce sont entre dix et quinze bergers qui sont formés dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques.
Si le métier nécessite technicité, mais également diplomatie pour entretenir de bonnes relations avec les éleveurs, il est reconnu difficile par les responsabilités qui reposent sur les épaules de ces gardiens de troupeaux.
Depuis plus de 20 ans, de multiples soutiens ont été mis en œuvre pour soutenir et développer ce métier : création d’une formation de berger vacher transhumant dans les estives pyrénéennes ; mise en place d’un soutien financier conséquent, (qui a encouragé les éleveurs ou gestionnaires d’estives à développer un gardiennage collectif en estive) ; amélioration progressive des spécificités du métier (statuts, convention collective, conditions de travail, amélioration des cabanes, parc de tri…), pour offrir une véritable reconnaissance du métier ; mise en relation des bergers et gestionnaires d’estives par la « bourse aux bergers » ; création d’un Groupement d’employeurs des bergers vachers pluriactifs des Pyrénées centrales. Ce dernier assure l’embauche des bergers en conformité avec la réglementation en vigueur et simplifie les démarches liées à l’embauche.
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