David Henguely ne se douche que lorsqu’un paysan le lui propose. C’est-à-dire trois à quatre fois par mois. L’odeur? «Pas de problème, ça ne dérange pas les moutons», répond-il sans se décontenancer. Les moutons, c’est toute la vie de ce berger de 36 ans. Après un été à l’alpage, sur les hauteurs de Montreux, il redevient nomade l’hiver. «Je ne peux plus m’imaginer mener une autre vie.»
Les routes, un casse-tête
De la mi-novembre à la mi-mars, il se déplace avec son troupeau entre Lausanne et Morat, parcourant ainsi trois à quatre kilomètres par jour. «Faire passer 1200 moutons de l’autre côté de la route ou des rails de chemin de fer est un véritable défi.»
Dans son travail, le berger ne peut compter que sur l’aide de quatre moutons meneurs et de trois chiens de troupeau. Deux ânes sont également du voyage. Ils transportent la tente et le reste du matériel.
Au milieu de la journée, le troupeau s’ébranle. C’est le moment de lever le camp. «Pour les animaux, chaque journée se déroule au même rythme, explique le berger. Marcher, brouter, se reposer.» Des besoins qui semblent élémentaires mais que les moutons ne peuvent satisfaire que grâce au berger. C’est lui qui connaît les meilleurs pâturages et les meilleurs endroits pour se reposer.
Soudain, David Henguely s’arrête. «Attendez, j’entends un mouton qui tousse!» Moins de deux minutes plus tard, il a repéré l’animal: « Celui-là, on va le ramener à son propriétaire», décide-t-il.
Dans son travail, le berger ne peut compter que sur l’aide de quatre moutons meneurs et de trois chiens de troupeau. Deux ânes sont également du voyage. Ils transportent la tente et le reste du matériel.
Au milieu de la journée, le troupeau s’ébranle. C’est le moment de lever le camp. «Pour les animaux, chaque journée se déroule au même rythme, explique le berger. Marcher, brouter, se reposer.» Des besoins qui semblent élémentaires mais que les moutons ne peuvent satisfaire que grâce au berger. C’est lui qui connaît les meilleurs pâturages et les meilleurs endroits pour se reposer.
Soudain, David Henguely s’arrête. «Attendez, j’entends un mouton qui tousse!» Moins de deux minutes plus tard, il a repéré l’animal: « Celui-là, on va le ramener à son propriétaire», décide-t-il.
Berger par passion
Le propriétaire en question, Jean-Paul Peguiron, achète les animaux en automne, au retour de l’alpage. Un mouton pèse alors une trentaine de kilos. C’est lorsqu’il atteint 40 kilos et qu’il est prêt à être abattu qu’il sera vendu. «On ne peut pas parler chez David de travail, mais de passion, souligne Jean-Paul Peguiron. Moi, je suis trop nerveux avec les animaux.»
Le berger n’est pas toujours calme lui non plus. Surtout quand un mouton lorgne vers son casse-croûte. Il en repousse justement un sans ménagement avec un «ça, c’est pour moi!» Quitte à lui en donner quand même un peu après.
Le berger n’est pas toujours calme lui non plus. Surtout quand un mouton lorgne vers son casse-croûte. Il en repousse justement un sans ménagement avec un «ça, c’est pour moi!» Quitte à lui en donner quand même un peu après.
Transhumance
Au-delà du romantisme
Une tradition utile
Selon le président de la Fédération suisse d’élevage ovin German Schmutz, quelque dix-huit bergers sont actuellement en déplacement avec leurs troupeaux. Dans les régions de montagne où vivent plus des deux tiers du cheptel ovin, les éleveurs n’arrivent pas à engraisser leur bétail en hiver. En outre, les paysans de plaine sont contents que leurs pâturages soient exploités. L’herbe de printemps est de meilleure qualité. «Il n’existe pratiquement pas de mode de détention plus respectueux de l’espèce», affirme German Schmutz. Les moutons ne souffrent ni des gelées ni de la neige: «Ils se sentent bien dehors, à condition d’être protégés du vent. S’ils ont le choix, ils restent à l’extérieur.»
Selon le président de la Fédération suisse d’élevage ovin German Schmutz, quelque dix-huit bergers sont actuellement en déplacement avec leurs troupeaux. Dans les régions de montagne où vivent plus des deux tiers du cheptel ovin, les éleveurs n’arrivent pas à engraisser leur bétail en hiver. En outre, les paysans de plaine sont contents que leurs pâturages soient exploités. L’herbe de printemps est de meilleure qualité. «Il n’existe pratiquement pas de mode de détention plus respectueux de l’espèce», affirme German Schmutz. Les moutons ne souffrent ni des gelées ni de la neige: «Ils se sentent bien dehors, à condition d’être protégés du vent. S’ils ont le choix, ils restent à l’extérieur.»